À peine installé à la tête du Département de Distribution de la SNEL, M. Zéphyrin Kazadi devait marquer un coup en faveur de la capitale congolaise.
Pourtant, plus d’un mois après sa nomination, la situation reste inchangée : Kinshasa continue d’être fréquemment plongée dans l’obscurité, exposant l’ampleur d’un choix considéré par beaucoup comme malheureux.
Une nomination controversée
Le remplacement à ce poste stratégique avait suscité de vifs espoirs : redressement rapide du réseau, amélioration de la couverture électrique, fin des coupures intempestives. Mais quel bilan tirer jusqu’à présent ?
Les signaux envoyés sont faibles : des délestages à répétition touchent toujours plusieurs communes, des quartiers entiers vivent sans courant pendant des heures, et les explications officielles tardent à venir.
Pour les habitants, l’électricité est plus un luxe qu’un service garanti.
Le marché nocturne se ferme plus tôt, les entreprises perdent des machines sensibles, les hôpitaux compensent par des groupes électrogènes coûteux. Parallèlement, les factures continuent, laissant un sentiment d’injustice : on paie, mais on ne reçoit pas.
Le choix de Kazadi à la tête du DDK apparaît aujourd’hui comme un « mauvais casting » non pas par manque de compétence affichée, mais par l’absence de résultats visibles dans un secteur où la tension est maximale.
Une responsabilité partagée
Si le directeur en place porte une responsabilité personnelle, la défaillance ne peut être uniquement imputée à lui.
Le réseau électrique de Kinshasa souffre depuis des années d’investissement insuffisant, de maintenance défaillante et de pertes techniques élevées.
Cependant, l’arrivée de Kazadi devait marquer un tournant. Le fait qu’il n’en soit rien montre que les attentes n’ont pas été alignées aux objectifs, ou que le plan d’action manquait de clarté.
Le choix du DDK Kazadi était porteur de promesses. Il est devenu le symbole d’un enjeu non tenu.
Tant que les coupures persistent, tant que Kinshasa reste dans le noir, sa nomination risque d’être vue comme un pari raté et un revers pour la crédibilité de la SNEL et des pouvoirs publics.
Un redressement rapide et visible est désormais impératif si l’on veut regagner la confiance des citoyens.
Mireille Kasongo

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