La République démocratique du Congo et le Rwanda ont entamé une phase décisive dans l'application de l'accord de paix signé à Washington.
Réunis dans la capitale américaine jeudi 31 juillet, les représentants des deux pays ont officiellement lancé le Comité conjoint de surveillance, en présence d’observateurs des États-Unis, du Qatar, du Togo (représentant l’Union africaine) et de la Commission de l’UA.
Cette première réunion, organisée dans le respect du délai de 30 jours prévu par l'accord, a permis aux parties de désigner les présidents du Comité, de définir son mandat et de poser les bases de la coordination sécuritaire future.
« L'Union africaine, l'État du Qatar et les États-Unis ont participé à ces discussions afin d'assurer la complémentarité et l'harmonisation entre les efforts de mise en œuvre et les initiatives en cours visant à instaurer un dialogue et une paix durable dans la région », souligne le communiqué du département d'État américain.
Le Comité aura pour mission principale de veiller à la bonne application de l’accord, en recevant les plaintes relatives à d’éventuelles violations, en y apportant des réponses appropriées et en favorisant le règlement des différends par voie pacifique.
Selon l’administration Trump, « la RDC et le Rwanda ont exprimé leur gratitude pour les précieuses contributions et les efforts conjoints de l'Union africaine, des États-Unis et du Qatar, partenaires dans la promotion d'une résolution pacifique ».
L’accord de Washington, signé par Thérèse Kayikwamba Wagner pour la RDC et Olivier Nduhungirehe pour le Rwanda, intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’Est congolais, marqué par des violences entre groupes armés et forces régulières.
Il s’articule autour de deux volets essentiels : la sécurité et l’économie.
D’un point de vue sécuritaire, les signataires s’engagent à respecter l’intégrité territoriale de chaque pays, à cesser les hostilités militaires, et à ne plus soutenir de groupes rebelles tels que les FDLR ou le M23/AFC.
Le texte prévoit également un mécanisme conjoint de coordination, basé sur le concept d’opérations adopté à Luanda en octobre 2024.
Sur le plan économique, l’accord ambitionne de renforcer la coopération bilatérale, notamment dans les domaines de l’hydroélectricité, de la protection des parcs nationaux et de la traçabilité des minerais stratégiques.
Il s’appuie sur des structures régionales telles que la CIRGL, le COMESA ou la EAC, avec l’appui des États-Unis en tant qu’investisseurs majeurs pour soutenir les chaînes de valeur congolaises et rwandaises.
ST
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